Le petit garçon au bord de la falaise d’Eric Blanc
232 pages, 16,50 €
eBook : 9,99 €
4e de couverture
Qui est Maximilien Degriste ? Dandy alcoolique et misanthrope ou peintre surréaliste oublié ?
Un orphelin milliardaire qui n’a pas vécu l’existence qu’on lui prédestinait ? Ou simplement un homme perdu que la rencontre avec Mathilde, et leur amour commun pour l’art, sauvera du désespoir… ? du moins pendant un temps.
Les plus du roman
- Une histoire attachante dans laquelle on se prend d’affection pour Maximilien, orphelin, milliardaire asocial , peintre surréaliste, alcoolique misanthrope… un homme qui aura vécu mille vies sans jamais trouver celle qui lui convient.
- Un roman au cours duquel le lecteur s’immerge dans la tête de nombreux artistes, et vit avec eux les joies et les difficultés de la création.
Premières pages
1.
Les migrations d’automne
Maximilien coupa le contact de sa voiture. Il avait besoin de se purger de ces dix heures de conduite ininterrompue. Dix heures de bitume et de ronflement de moteur. Ses oreilles bourdonnaient et ses yeux piquaient. Il bascula la tête en arrière et, fermant les paupières, il savoura le silence enfin retrouvé. Malgré cette journée entière passée à réfléchir au volant, il ignorait toujours s’il avait eu raison de partir.
Il rouvrit les yeux, lentement. Il n’avait ni faim ni soif, seulement l’envie de marcher et de voir la mer. Pourtant ici, la mer n’était pas jolie en cette saison. Il avait quitté le Bordelais, son ciel et son océan azur, pour échouer devant l’eau et les nuages gris de la baie de Somme en novembre. Il s’était dit qu’ici plus qu’ailleurs, il aurait toutes les chances de croiser peu de monde.
Il s’était garé tout au bord de la plage. En dépliant son corps hors de la voiture, ses articulations retrouvèrent leur élasticité et le firent un peu souffrir. Il étira ses membres, plusieurs fois, tant que la sensation lui parut agréable. Il respira l’air frais et salé. Il aurait bien fumé.
Sur le sable, deux adolescents faisaient tournoyer leurs cerfs-volants. Plus loin, un pilote de char à voile profitait de la marée basse pour zébrer le sol humide. Maximilien enjamba un muret de pierres et se dirigea vers la droite en direction des dunes et des buissons. À peine arrivé, il cherchait déjà à se cacher.
Il finit par trouver un creux abrité du vent, une petite place en demi-cercle, bordée d’herbes hautes, qui se faisait accueillante. Il se coucha sur le sable et suivit le vol de mouettes dont les cris ressemblaient à des complaintes, comme si elles pleuraient leur liberté. Maximilien prit une longue inspiration. Là, il se sentait mieux, du moins, il se sentait moins mal.
Son portable sonna. Annabelle… Il ignora l’appel. Depuis son départ, elle avait essayé de le joindre cinq fois et lui avait laissé trois SMS. Avec le bruit du moteur, il n’avait rien entendu et de toute façon, il n’aurait pas décroché ni répondu aux messages. Il savait qu’il ne la fuirait pas éternellement, mais il ne lui parlerait pas aujourd’hui, c’était trop tôt.
Interview
Qu’est-ce qui vous pousse à écrire ? C’est l’envie de concrétiser les histoires qui me viennent, c’est le plaisir de donner vie à des personnages auxquels je m’attache, c’est la chance de pouvoir parler de tout ça avec des gens qui lisent mes textes.
Pourquoi avoir écrit ce livre ? Je ne trouve pas de raison a priori, mais a posteriori, il m’a permis de répondre à certaines questions sur la création artistique, ses difficultés, ses bonheurs… peut-être étaient-ce des raisons inconscientes ?
Comment vous en est venue l’idée ? Il y a quelques années, j’ai passé une semaine de vacances en famille dans une maison de location au Touquet, et je me suis demandé qui pourrait bien venir vivre ici, en plein hiver, quand ce genre de ville balnéaire est vide. Ensuite, tout s’est enchaîné assez naturellement. Mes personnages sont nés à partir de la représentation que je me faisais de ce lieu à cette période de l’année.
On en parle dans les médias
Très bel article de Valérie Coulet (21/4/20)
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